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Actions transversales : Action II : "Science et société"

Organisation:

  • Responsable(s) Politique scientifique fédérale: Ziarko Ward, Delhausse Bernard, Bourgeois Emmanuèle
  • Décision finale du conseil des ministres: 20/10/2000
  • Durée des recherches: 1/1/2002 - 31/12/2003
  • Budget: 1,561,729.00 EUR
  • Projets de recherche: 8

Comité d'accompagnement:

CFS/STAT, Aff.économiques, INS, Bureau du Plan, Emploi & trav

Objectifs:

Action 2 : SCIENCE ET SOCIETE

Partie 1 : Economie de la science et du savoir - enjeux sociétaux et développements technologiques.

A l’occasion du sommet économique de Lisbonne (23-24 mars 2000) quatre domaines clés ont été définis -innovation, emploi, réformes économiques et cohésion sociale- lesquels cadrent avec l’objectif général de faire de l’Europe une économie concurrentielle et dynamique axée sur les connaissances. La poursuite de cet objectif requiert une surveillance étroite et un « benchmarking » des développements que connaît inévitablement le domaine technologique, ainsi que de l’impact socio-économique et culturel de ces développements.

Cette partie du projet de recherche concerne de nouveaux indicateurs. Ceux-ci permettraient d’apprécier les développements techniques visés et d’en évaluer l’impact. Cela se ferait en tenant explicitement compte de la globalisation des processus socio-économiques, susceptibles de modifier radicalement la prise de décisions dans différents domaines et l’évaluation qui lui est associée.

Partie 2 : Science, éthique et société

Cette partie s'intéresse aux aspects éthiques des activités scientifiques et leurs impacts sur le processus décisionnel. La Science affecte tous les aspects de l'activité humaine et constitue un instrument fondamental dans la planification et la construction du futur de l'humanité. De plus en plus, l'activité scientifique et ses retombées interfèrent sur la qualité de vie et le bien-être des êtres humains.

Ces activités soulèvent une série de questions dont il appartient au débat public d'apporter des réponses : Quelles sont les nouvelles questions éthiques importantes ? Quels sont les différents acteurs devant intervenir dans ce débat ? Quel est notamment le rôle du scientifique et celui de l'industriel ? Comment le secteur public doit-il organiser son intervention ? Quelle attitude adopter face aux nouvelles technologies?

Description:

LES ACTIONS TRANSVERSALES: PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Le phénomène de mondialisation de nos économies, les nouvelles technologies de la communication, l’apparition d’organisations régionales et internationales, les disparités sur le plan économique et social au sein des Etats et des régions, de même que l’émergence de puissants protagonistes du secteur privé sont autant d’éléments qui ont des retombées considérables sur la croissance économique, le fonctionnement de notre société et sur l’art de gouverner des différentes autorités publiques de notre pays.

La complexité croissante des questions politiques liées aux approches qui les sous-tendent au niveau national et supranational (européen notamment avec l’entrée en vigueur du Traité d’Amsterdam et international en regard du processus de mondialisation des décisions) implique une accentuation de l’intégration des thématiques qui se traduit en matière de recherche par une intensification de l’approche multidisciplinaire. De plus, les grandes mutations de société, (la mondialisation, l’introduction de nouvelles technologies, le phénomène de la techno-globalisation, la société de la connaissance, etc.) et, par conséquent, l’ensemble des mécanismes qui les accompagnent dans leur émergence appellent la mise en place de nouvelles références et de nouveaux supports afin d’assurer un cadre compatible avec un développement durable.

Ces mutations s’accompagnent d’un besoin accru de nouvelles connaissances, dont les retombées, à court et long terme, devront être évaluées par la mise en place de nouveaux indicateurs harmonisés permettant de s’insérer dans un processus d’intégration des politiques nationales au niveau européen et de mondialisation des prises de décision et des économies. Les pays devront également intensifier et améliorer les échanges de données et assurer une plus grande accessibilité aux résultats de recherche.

Les nouveaux programmes "Plan d’appui scientifique à une politique de développement durable" et "Programme concernant les problèmes actuels en matière de cohésion sociale" permettent, chacun dans leur domaine, d’investir dans la connaissance et/ou d’apporter des réponses plus concrètes à certaines questions par la production et l’acquisition de données et d’informations.

Pour permettre à la recherche de rencontrer certaines interrogations engendrées par l'interdépendance croissante entre la Belgique et les autres pays de la communauté mondiale dans des domaines tels que l'interaction sociale, les relations internationales, le développement économique et les échanges culturels ou encore l'accès à l'information et la participation à la société, est mis en oeuvre un programme d’actions transversales regroupant trois axes trouvant leur fondement dans le contexte décrit supra.

Ces trois axes sont :

- Les institutions publiques belges et la prise de décision dans une société mondialisée (S1);

- Science et société (S2);

- Les villes viables (S3).


SCIENCE ET SOCIETE

Partie 1:Economie de la science et du savoir - enjeux sociétaux et développements technologiques.

Thèmes abordés

Indicateurs concernant les formes d’organisation du travail (télétravail et télémédecine)

Les applications ICT permettent de supprimer les barrières géographiques auxquelles l’homme est confronté. Le lieu de travail et la situation géographique de l’employeur ne doivent plus nécessairement coïncider. Bien qu’il existe toute une littérature relative au télétravail, un indicateur international comparable n’a pas encore vu le jour. En matière de télétravail, il n’existe pas encore grand-chose en ce qui concerne le secteur médical. Néanmoins, dans les pays industrialisés, la santé est l’un des secteurs socio-économiques connaissant la croissance la plus rapide. Les applications ICT sont également en vogue dans ce secteur. Dans ce segment en expansion, il convient d’accorder une attention particulière aux sciences biomédicales et aux développements que connaît la télémédecine. C’est la raison pour laquelle ces matières sont à l’ordre du jour des négociations au sein de l’OCDE dans le cadre de la révision du manuel Frascati.
Cette étude de cas offre la possibilité d’étudier l’impact des applications ICT sur l’organisation du travail (télétravail et télémédecine).

Indicateurs concernant les entreprises et l’économie des connaissances

Les informations (principalement) quantitatives obtenues grâce aux enquêtes menées en matière de R&D permettent d’apprécier la dynamique de ce domaine dans l’économie belge.
Afin de compléter ces informations principalement quantitatives, il est nécessaire de procéder à des études de cas afin de disposer de plus d’informations qualitatives concernant la R&D dans les entreprises elles-mêmes et l’organisation du travail là où elle est incluse.

Il existe en effet une série d’éléments insuffisamment couverts par ces enquêtes ; citons entre autres :

- L’organisation du travail et la localisation des activités de R&D au sein de l’entreprise ;
- La manière dont cela influe sur les flux de connaissances au sein de l’entreprise et la relation avec le monde extérieur ;
- L’importance des changements que l’organisation du travail a éventuellement connus récemment dans les entreprises, suite à la révolution ICT, et leur impact sur la capacité d’absorption des connaissances ;
- Les conséquences de la codification et de la commercialisation croissantes des connaissances engendrées par la révolution ICT, avec pour conséquence un accroissement de l’ampleur, du volume et de l’impact de l’échange des flux de connaissances et de ce fait de la diffusion technologique ;
- Etc.

Enfin, cette étude doit fournir une information qui permettra de mieux comprendre les données fournies par les différentes enquêtes sur les activités de R&D et aider à mieux concevoir l’enquête à l’avenir.

Indicateurs concernant les relations entre institutions génératrices et institutions consommatrices de connaissances

Les universités, écoles supérieures et centres de recherche publics collectifs constituent une source importante d’informations. Ils génèrent les connaissances soit grâce à la recherche fondamentale, soit grâce à la recherche appliquée. Dans une société des connaissances, les connaissances générées par ces acteurs doivent pouvoir circuler un maximum au sein de la société.
Comme en témoignent les publications scientifiques, la production de connaissances en Belgique dépasse la moyenne européenne. Différents auteurs suggèrent que ces connaissances sont toutefois insuffisamment utilisées dans les entreprises. Elles seraient davantage valorisées ailleurs qu’en Belgique. Cette hypothèse concorde-t-elle avec la réalité ?

Indicateurs concernant les relations entre institutions génératrices et institutions consommatrices de connaissances dans un contexte international

Comme nous l’avons déjà dit, les publications scientifiques révèlent que la production de connaissances en Belgique dépasse la moyenne européenne. D’autres indicateurs comme, par exemple, la participation de la Belgique au programme-cadre participent de la même tendance. On observe en outre que ces connaissances sont insuffisamment valorisées en Belgique (cf. les auteurs cités ci-dessus). Le nombre de brevets belges est inférieur à la moyenne européenne; il en va de même pour le nombre d’alliances technologiques privées. Comparé au niveau européen, le nombre de nouvelles start-ups technologiques en Belgique révèle-t-il la même tendance ?

Comment expliquer cette (apparente) contradiction entre une production scientifique importante et une faible valorisation de cette production dans les entreprises belges ? Une analyse approfondie des brevets publiés peut apporter quelques éléments de réponses à cette question. Il est en effet frappant de constater que, bien que le nombre de demandes de brevet introduites par les entreprises belges soit relativement peu élevé, le nombre de brevets dans lesquels sont impliqués des Belges (au titre de co-inventeur, par exemple) est relativement important. Une explication possible de ce phénomène réside dans la présence en Belgique de nombreuses multinationales qui pourraient s’approprier des résultats de recherche belges ou, tout au moins, en organiser la valorisation en dehors de la Belgique. Le fait que les multinationales d’origine belge soient plutôt rares, pourrait encore renforcer le phénomène. Cette hypothèse concorde-t-elle avec l’évolution constatée du solde de la balance des paiements technologique belge ? Comment les résultats du Bureau du Plan fédéral en matière de « délocalisation » doivent-ils être interprétés ?

Indicateurs concernant les éléments porteurs de l’économie des connaissances

Etant donné la naissance du marché unique en Europe et le développement du commerce dans le reste du monde, avec dans son sillage un accroissement des flux de capitaux, les flux de connaissances ont eux aussi augmenté.
Ces flux de connaissances s’opèrent notamment par l’intermédiaire du capital humain, parallèlement aux connaissances plus codifiées ou aux connaissances intégrées dans les biens d’équipement, etc.

Le moment est donc tout indiqué pour mettre en lumière les possibilités et insuffisances de l’appareil statistique belge et inventorier les méthodes, tout en indiquant quelles sont les méthodes les plus appropriées à la situation spécifique en Belgique.


Partie 2: Science, éthique et société

Thèmes abordés

Etant donné l'étendue de la problématique, l'ensemble des questions posées ci-dessus seront étudiées dans le cadre notamment de la gestion des crises dans les sciences du vivant et plus particulièrement la biotechnologie.

Projets de recherche:

S2/001/02: Développement régional à travers l’entrepreneuriat piloté par la connaissance et le savoir: le rôle des institutions génératrices de savoir.

S2/001/04: Recherche sur la propagation, les conditions et les implications du télétravail

S2/001/06: Structure organisationnelle et mobilisation des ressources humaines: indicateurs pour une politique élargie en matière d'innovation

S2/001/08: L’importance des phénomènes d’externalités technologiques dans un petit pays ouvert: évidence microéconomique en Belgique

S2/005/10: Brevets, marques, dépôt de nouvelles entités moléculaires, collaborations internationales de R&D et multinationales étrangères en Belgique

S2/011/12: Mise en oeuvre d'un schéma d'évaluation intégrée de l'organisation institutionnelle en S&T

S2/064/01: Transition vers la société de l'information. Perspectives et enjeux pour la Belgique

S2/10/002: Régulation politique des biotechnologies: OGM et PMA en Belgique et en France

Documentation:

Régulation publique des biotechnologies : biomédecine et OGM agroalimentaires en Belgique et en France : rapport final Schiffino, Nathalie - Varone, Frédéric  Gent : Academia Press, 2005 (PB6135)

Recherche sur la propagation, les conditions et les implications du télétravail : rapport final   Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2003 (SP1216)
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Onderzoek naar de verspreiding, voorwaarden en implicaties van telewerk : finaal rapport   Brussel : Federaal Wetenschapsbeleid, 2003 (SP1217)
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Research into the spread of teleworking, its conditions and implications : final report   Brussels : Federal Science Policy Office, 2003 (SP1218)
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