Projet de recherche AG/II/132 (Action de recherche AG)
Le Moniteur de sécurité est une enquête téléphonique standardisée réalisée à grande échelle auprès de la population. Cette enquête a été créée à la demande du ministre de l’Intérieur et est exécutée par la Direction de la banque de données nationale qui fait partie de la Direction générale de l’Appui opérationnel de la Police fédérale. Le Moniteur de sécurité comprend des questions sur le sentiment d’insécurité, la victimisation, le signalement et la déclaration de délits, ainsi que l’appréciation du fonctionnement policier. En 2004, le Moniteur de sécurité était organisé pour la cinquième fois aux niveaux fédéral et local (1997, 1998, 2000, 2002, 2004). En 2006, plus de 43 000 personnes ont été interrogées. Le prochain Moniteur de sécurité se tiendra au cours du premier semestre de 2008.
Compte tenu de l’implémentation actuelle du Moniteur de sécurité, on peut affirmer que le « Total Survey Error » est liée tant à un problème de couverture que de non-réponse. Le problème de couverture est dû aux gens n’ayant aucun numéro de téléphone (ligne fixe), dans la mesure où ceux-ci ne sont ensuite plus repris dans le processus de collecte de données. De ce fait, le groupe toujours plus important de personnes ne disposant que d’un GSM et de celles ne disposant ni d’un GSM ni d’une ligne téléphonique fixe se retrouve exclu de l’enquête. Le problème des non-réponses est la conséquence du fait que parmi les unités de l’échantillon pour lesquelles un numéro de téléphone est disponible, certaines ne peuvent ou ne souhaitent pas participer à l’enquête.
Dans le cadre du projet, une évaluation approfondie sera réalisée de la représentativité de l’échantillon composé. L’impact de la post-stratification sur les résultats obtenus sera analysé. Il sera également examiné dans quelle mesure les intervalles de confiance doivent être adaptés à la sélectivité de l’échantillon.
Il est fort probable que le nombre de personnes qui ne seront plus joignables que par GSM augmentera encore dans le proche avenir. Pour remédier au problème de couverture, il faudra développer un concept alternatif combinant différentes méthodes d’enquête. Ce concept prévoit de travailler avec une enquête postale pour le groupe de personnes pour lesquelles aucun numéro de téléphone n’est connu. Les personnes de ce groupe auront également la possibilité de compléter l’enquête par internet ou de téléphoner à un numéro vert pour répondre à l’enquête par téléphone.
En résumé, on peut dire que fondée sur l’analyse de la représentativité de l’actuel Moniteur de sécurité, le projet s’efforce d’apporter une solution aux nouveaux problèmes que posent les enquêtes téléphoniques à grande échelle.