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Reconnaissance et ressentiment: expériences et mémoire de la Grande Guerre en Belgique (MEMEX WWI)

Projet de recherche BR/121/A3/MEMEXWWI (Action de recherche BR)

Personnes :

  • Dr.  VAN YPERSELE Laurence - Université Catholique de Louvain (UCLouvain)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/2013-30/6/2018
  • Dr.  BREMS Elke - Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/2013-30/6/2018
  • Dr.  VRINTS Antoon - Universiteit Gent (UGent)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/2013-30/6/2018
  • Dr.  KLEIN Olivier - Université Libre de Bruxelles (ULB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/2013-30/6/2018
  • Dr.  KESTELOOT Chantal - Centre d'études & de docu. Guerre & Sociétés contemporaines (CEGES)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/2013-30/6/2018

Description :

La Première Guerre mondiale, par sa violence inouïe et sa durée inattendue, a suscité des expériences complexes qui seront réinterprétées après-guerre. Le projet "Reconnaissance et ressentiment: expériences et mémoires de la Grande Guerre en Belgique" articule ces deux thématiques – expériences et mémoires – pour la Belgique, en valorisant, d’une part, un patrimoine archivistique et littéraire et, de l’autre, un patrimoine matériel et monumental. Quatre thèses sont menées selon des axes étudiés de manière interdisciplinaire: l’expérience, la mémoire, le patrimoine et la littérature.

Si la Première Guerre Mondiale a été une guerre des nations et que les soldats belges dans les tranchées ont tenu au nom de leur patrie et de la libération de leur pays violé et occupé, il n’en reste pas moins que le consentement à la guerre et le moral des troupes ont connu des variations multiples, impliquant des sentiments contradictoires (fraternité et honneur, mais aussi peur, honte, humiliation, amertume, etc.) difficiles à exprimer non seulement pendant la guerre, mais également après. Dès lors, les thèses de doctorat portent sur les sentiments d’honneur et de honte chez les soldats, la mémoire monumentale de la Grande Guerre dans deux villes belges (Anvers et Liège), ses représentations dans la littérature francophone et néerlandophone de Belgique, et les enjeux de sa transmission dans la société belge contemporaine.

Chaque thèse, supervisée par un promoteur et un co-promoteur issus de disciplines différentes, implique le recours à des méthodologies empruntées aux historiens, aux politologues, aux philologues et aux psychologues: critique historique et contextualisation, analyse discursive et mise en avant des enjeux politiques, critique littéraire et modes de construction du récit, enquêtes et traitement quantitatif et qualitatif des données.

Le croisement des regards disciplinaires se fait particulièrement lors des séminaires méthodologiques et des séminaires théoriques du projet MEMEX WWI: les premiers sont conçus comme des séminaires de lecture, de présentation de travaux et de discussion scientifique; les seconds prennent la forme de journées d’études avec des intervenants extérieurs.  

Outre la réalisation des quatre thèses de doctorat, le projet débouchera sur la publication d’articles scientifiques dans des revues nationales (min. 5) et internationales (min. 5). Une monographie en anglais est également prévue, laquelle illustrera l’ensemble des travaux réalisés par le projet MEMEX WWI. Un site internet est en construction, lequel en assurera la visibilité externe et pourvoira à sa dynamique.

Enfin, le projet MEMEX WWI met la recherche en histoire, en science politique, en littérature et en psychologie au service de la société : grâce à une meilleure connaissance du passé et des mécanismes de sa (re)construction mémorielle, certains préjugés qui altèrent les représentations identitaires et les relations sociales peuvent être démontés. De plus, ce projet de recherche contribue à valoriser des patrimoines monumentaux et littéraires (par leur inventorisation, leur digitalisation et leur analyse scientifique) : ses retombées pour le tourisme (via la mise en valeur des lieux historiques) et l’enseignement (via le développement de ressources didactiques) seront précieuses.