BRUXELLES, 19/12/2025 - Fin novembre, tous les ministres en charge des affaires spatiales de l’Agence spatiale européenne (ESA) se sont penchés ensemble sur l’avenir du secteur spatial européen. Au cours des cinq prochaines années, notre pays misera notamment sur la consolidation des piliers suivants : sécurité, résilience et science.
Portées par une contribution de 1,1 milliard d’euros, les ambitions belges n’ont jamais été aussi grandes. Avec cet apport, la Belgique conserve la deuxième place en termes de contribution par habitant, derrière le Luxembourg.

Plus de 22 milliards d’euros : grâce à ce montant record collecté par les différents États membres, l’ESA pourra poursuivre dans les années à venir un plan ambitieux pour le développement du secteur spatial européen. Des pays comme la Pologne et l’Espagne investissent massivement, et notre pays nourrit également de grandes ambitions.

« BELSPO le répète assez souvent, mais le spatial est et reste un secteur d’avenir », explique Arnaud Vajda, directeur du comité de direction du SPP Politique scientifique (BELSPO). « Et la Belgique y joue un rôle majeur : notre industrie, nos centres de recherche, nos institutions scientifiques fédérales… Nous disposons d’un secteur spatial vaste et solide, et nous sommes donc fiers de pouvoir continuer à le soutenir, tout en étant très reconnaissants envers notre Défense pour son appui dans cette aventure ».

La ministre de la Politique scientifique, Vanessa Matz : « Nous investissons fortement dans le secteur spatial, et cela profite à un écosystème riche et très innovant qui s’est développé dans notre pays, avec de nombreux chercheurs, entreprises et universités actifs. Ce qu’ils accomplissent a un impact croissant sur notre vie quotidienne. Qu’il s’agisse des télécommunications, du GPS ou des prévisions météorologiques, le secteur spatial joue un rôle de plus en plus important. Grâce à nos investissements dans le domaine spatial, nous contribuons à l'autonomie stratégique de l'Europe et veillons à garder le contrôle sur ces applications cruciales ».

Priorités

Fin novembre, tous les États membres ont présenté leur budget et ont décidé, en plus des programmes obligatoires, de leurs domaines prioritaires. « La Belgique mise pleinement sur l’autonomie, la sécurité, la science, l’observation de la Terre et l’exploration… L’industrie belge joue un rôle clé dans ces programmes. Ainsi, nous veillons à ce que l’argent investi génère un puissant retour sur investissement : en général, on peut dire qu’un euro investi en rapporte près de quatre ».

Pour la Belgique, cinq axes majeurs se dessinent s’agissant de sa contribution dans les années à venir:

• Résilience : protection des systèmes de navigation et de communication contre les cyberattaques et réduction de la dépendance vis-à-vis des infrastructures non européennes.
• Sécurité spatiale : défense contre les menaces telles que les tempêtes solaires, les impacts d’astéroïdes et l’élimination des débris spatiaux afin de garantir l’accès à l’espace.
• Science : les missions de l’ESA étudient, par exemple, les exoplanètes, les ondes gravitationnelles et la matière noire, tout en fournissant des technologies qui nous servirons dans notre vie de tous les jours.
• Observation de la Terre : pour étudier la Terre et le climat, avec de nombreuses applications telles que l’assistance en cas de catastrophe, la lutte contre les marées noires ou la surveillance du niveau de la mer.
• Exploration : investir dans les technologies et les missions habitées qui repoussent les frontières et inspirent les jeunes à choisir des filières STEM.

Le secteur spatial belge compte plus d’une centaine d’entreprises, neuf universités, treize centres de recherche et des milliers d’emplois. Chaque euro investi dans l’ESA se traduit par des contrats, de l’emploi et de la croissance pour nos entreprises. La contribution belge renforce également l’autonomie stratégique de l’Europe.

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