e-Science Connection Sara Lammens

e-S.C. Qu’est-ce qui te motive le plus dans ton métier de directeur ?

Ce qui me motive le plus dans mon job ? J’aime beaucoup les contact humains et les rencontres. Je suis aussi très sensible à l’idée de contribuer à l’intérêt général et avoir un impact sociétal. La Bibliothèque royale, par exemple, gère une mine de connaissances et d'informations que nous essayons de rendre le plus accessible possible aux étudiant·e·s et aux chercheur·se·s ou encore aux amateurs de culture.

Je me rends compte aussi de la chance que j’ai d’être entourée par autant de personnes passionnées et motivées et par un aussi beau patrimoine. Ce matin encore, je marche et je passe à côté d’un tableau d’Ensor. On finit par l’oublier quand on est dans son bureau, mais les lieux dans lesquels je travaille sont vraiment particuliers.

e-S.C. Ta vie professionnelle est riche en collaborations…

Je rencontre énormément de gens et j’ai aussi l’occasion de collaborer avec beaucoup d’organisations et partenaires, que ce soit en Belgique, en Europe, et même dans le monde. C’est très enrichissant et inspirant pour moi de sortir de temps en temps « des murs » et d’échanger et dialoguer avec des collègues d’autres bibliothèques et musées ou des institutions culturelles et de recherche.

Autant KBR que les MRBAB sont actifs dans différents réseaux et cela aussi bien en tant qu’organisations que via les réseaux professionnels de nos collègues. Nous sommes tous·tes confronté·e·s à des changements sociétaux et à l’évolution rapide des technologies et des besoins des usagers. Je pense donc qu’il est important d'apprendre les uns des autres, de nous inspirer mutuellement et de travailler ensemble pour relever les défis de notre époque.

Concernant la collaboration avec les autres Etablissements Scientifiques Fédéraux, on a souvent mis KBR et les Archives Générales du Royaume dans un même « pôle ». On est certes de très bons voisins et collègues, mais il y a aussi de nombreuses belles collaborations en cours avec d’autres Etablissements Scientifiques Fédéraux et il y a encore beaucoup de synergies possibles. Depuis que je combine temporairement la direction de KBR et des MRBAB, je vois encore plus tout le potentiel de collaboration entre ces deux organisations. L’exposition « James Ensor. Inspired by Brussels » que l’on vient d’ouvrir à KBR en est un parfait exemple. Nous avons rassemblé les collections des deux institutions en un même lieu afin de pouvoir raconter au public une histoire cohérente et intéressante.

e-S.C. Quel est le rôle des questions de genre dans ton quotidien ?

Je pense qu'il est important qu’une organisation reflète la société autant que possible et qu’une certaine diversité de parcours et d’opinions y soit présente. Une représentation parfaite n'est pas toujours facile, mais elle devrait être l'objectif et un point d’attention en ce qui me concerne.

Autant à KBR qu’aux MRBAB, nous travaillons depuis quelques temps entre autres sur les questions de genre. Dans le cadre de notre engagement à lutter contre toutes les formes de discrimination et à promouvoir l’égalité de traitement entre les personnes, nous mettons en œuvre différentes actions, par exemple celles prévues dans notre Gender Equality Plan.

Il y a des actions sur lesquelles nous travaillons ensemble avec les autres Etablissements Scientifiques Fédéraux au sein du réseau Gender Mainstreaming de Belspo. Nous sommes également en train de  construire un réseau en interne qui a pour but de traiter les questions de genre, de diversité et d’inclusion.

e-S.C. Les questions de genre dépassent la gestion des ressources humaines ?

Je pense en premier lieu à tout ce qui touche au personnel, mais les questions de genre peuvent également concerner les collections ou la recherche. Dans l’exposition « Imagine. 100 years of international Surrealism », qui a lieu actuellement aux MRBAB, nous avons fait attention tout au long du parcours à bien représenter aussi les artistes femmes. De manière générale, je ressens de plus en plus cette attention pour l’égalité, notamment dans les expositions, mais aussi dans les projets de recherche.