Des instruments internationaux et nationaux tendent à adopter des politiques publiques favorisant tant la non-discrimination entre les femmes et les hommes - le gender mainstreaming – quel’égalité entre les sexes. Ces termes recouvrent des concepts différents. Le premier volet a un caractère préventif tandis que le second revêt un aspect correctif.
En effet, le gender mainstreaming est une stratégie qui a pour ambition de renforcer l’égalité des femmes et des hommes dans la société, en intégrant la dimension de «genre», c'est-à-dire la représentation sociologique que d'aucuns se font des rôles et attitudes censés appartenir à un sexe, dans le contenu des politiques publiques. Pour ce faire, les acteurs impliqués dans leur définition, mise en œuvre et évaluation examinent de manière comparative la situation des femmes et des hommes , identifient les éventuelles inégalités entre les sexes, et cherchent à les réduire ou à les éliminer. Le gender mainstreaming, c'est aussi une approche qui concerne le cycle entier d'une politique publique, depuis sa préparation jusqu'à son évaluation.
Le gouvernement fédéral actuel a pris une série de dispositions dans un plan fédéral valable pour toute la législature, plan pour lequel chaque Ministre et Secrétaire d'Etat a dû formuler un certain nombre d'engagements. Pour la Politique scientifique, il y en a cinq dont deux touchent particulièrement le monde muséal, documentaire et archivistique. Afin d'opérationnaliser ces axes politiques, un réseau de coordinateurs rassemblant l'administration de tutelle et des représentants de chaque ESF a été constitué en octobre 2016. La récolte de l'information, dont des données quantifiables et/ou statistiques, et leur analyse mobilisent son temps. Quelques exemples nous concernant ? La scénographie et la muséographie n'influent-ils pas le choix d'études de nos jeunes visiteurs ? La médiation proposée sur des aspects scientifiques est-elle orientée « garçons-hommes » ? Il en va de même pour les programmes de recherche, surtout si les jurys ne comportent pas ou peu de femmes. Face à l'ampleur de la tâche, chacun comprendra qu'il sera nécessaire de prioriser et d'avoir une méthode de travail rigoureuse pour quitter le stade des constats et des bonnes intentions. Le réseau peut heureusement compter sur l'aide de l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
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