L'action de Belspo s'est inscrite dans les priorités thématiques de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne (de janvier à juin 2024) : autonomie stratégique ouverte, exploitation des résultats de la recherche et renforcement de la recherche et de l'innovation dans la société. Nos équipes œuvrant à la Représentation permanente de la Belgique auprès de l’Union européenne (UE) ont contribué aux travaux de préparation des textes législatifs et non législatifs européens tout au long de la Présidence.
Par ailleurs, l’organisation d’évènements de haut niveau, sous l’égide de la Présidence, a permis de mettre en lumière certains éléments stratégiques propres à la Politique scientifique fédérale.
Dans cette optique, Belspo a cherché à promouvoir :
Dans le domaine spatial, Belspo a organisé un événement à l’occasion de la signature belge des Accords Artemis, qui établissent une compréhension politique commune concernant les pratiques mutuellement bénéfiques en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique. Afin de renforcer les relations entre l’UE et l’Agence spatiale européenne (ESA) et de marquer le 20e anniversaire de l’Accord-cadre UE-ESA, Belspo a apporté un soutien important à l’organisation d’un Conseil Espace ainsi que de plusieurs événements parallèles. Le Conseil Espace consiste en une réunion conjointe au niveau ministériel entre le Conseil de l’UE et l’ESA. Lors de cette réunion, le Conseil a adopté des conclusions sur le thème « Renforcer la compétitivité de l’Europe grâce à l’espace », soulignant comment un secteur spatial européen plus compétitif peut contribuer à relever les défis économiques et sociaux auxquels l’UE est confrontée, tout en renforçant son rôle à l’échelle mondiale.
Dans un esprit d’inclusion et en phase avec les priorités de la Présidence belge, Belspo a organisé un événement en soutien aux femmes travaillant dans le secteur spatial ou aspirant à y faire carrière. En outre, Belspo a soutenu l’organisation de deux grands événements européens dans le domaine spatial, organisés sous l’égide de la Présidence belge. Ces événements ont accueilli des tables rondes de haut niveau et ont servi de plateforme à des échanges approfondis, stimulants et tournés vers l’avenir sur l’élaboration de la politique spatiale européenne et de ses initiatives futures. Durant la Présidence, la politique scientifique fédérale a constamment soutenu, une pratique de recherche plaçant l’humain au centre des préoccupations, dans les divers environnements technologiques, environnementaux et sociaux.
La communication 2021 de la Commission européenne sur l’« Approche mondiale de la recherche et de l’innovation » a introduit une nouvelle stratégie pour l’engagement mondial, mettant l’accent sur l’ouverture tout en défendant des principes et valeurs clés pour une coopération internationale de confiance. Depuis 2022, le processus de Dialogue multilatéral (MLD) a facilité des discussions avec environ 40 pays partenaires et parties prenantes sur des sujets critiques tels que la liberté académique, l’éthique de la recherche, l’égalité des genres, la science ouverte et les partenariats équitables.
Le Dialogue ministériel des 15 et 16 février 2024, accueilli par la Belgique, a marqué une étape importante en obtenant une reconnaissance politique de haut niveau et un soutien international à travers la « Déclaration de Bruxelles », renforçant le MLD en tant que plateforme unique pour guider la coopération en matière de recherche. Avec un mandat pour des actions futures, les efforts se concentrent désormais sur l’élaboration d’une feuille de route à long terme pour mettre en œuvre ces principes, en coordination avec des organisations mondiales comme l’ISC, l’OCDE et l’UNESCO, assurant ainsi à l’UE un rôle de leader dans une coopération internationale responsable en matière de recherche.
Le deuxième Sommet Equinox a rassemblé à Bruxelles des chercheurs, des financeurs de la recherche et des utilisateurs de connaissances afin de faire avancer le processus Equinox, un mécanisme permettant de fournir rapidement des évaluations scientifiques pertinentes pour les politiques publiques.
Ouvert par l’Ambassadeur de Belgique en Ukraine, Luc Jacobs, l’événement a mis en lumière la nécessité d’un cadre européen garantissant un apport scientifique opportun et fiable pour l’élaboration des politiques. Les discussions ont porté sur la collaboration à travers l’Europe, avec le Knowledge Hub sur l’élévation du niveau de la mer comme exemple clé. Le sommet a poursuivi le dialogue en cours, le processus Equinox devant être approfondi lors de la réunion des ambassadeurs climat de l’UE en octobre, sous la présidence hongroise du Conseil de l’UE.
Le premier événement tripartite de la Belgique (rassemblant l’Association European Open Science Cloud, la Commission européenne et les États membres), s’est tenu le 16 avril au Palais des Académies à Bruxelles. Organisé par Belspo en collaboration avec WEWIS (Departement Werk, Economie, Wetenschap, Innovatie en Sociale Economie) et la Communauté française, cet évènement a réuni des parties prenantes nationales et européennes de la science ouverte.
L’événement a débuté par une session de posters présentant 41 projets et initiatives, favorisant les connexions lors d’un déjeuner de réseautage. Lors de la session plénière, la professeure Sabina Leonelli, conférencière principale, a plaidé pour une transition d’un modèle de partage des données vers une approche axée sur les processus de la science ouverte. L’après-midi a été marqué par des discussions en panel qui ont souligné l’importance de la collaboration pour faire progresser la science ouverte.
La conférence MERI (Monitoring and Evaluation of Research and Innovation) du 25 avril a mis en avant le besoin d’indicateurs et d’analyses pour soutenir les décideurs politiques dans la transition verte et numérique. Il est essentiel d’aller au-delà des indicateurs traditionnels comme le PIB et la croissance économique, en tenant compte du contexte sociétal plus large.
Les nouvelles technologies peuvent faciliter la transition vers une économie neutre en carbone et les investissements numériques peuvent stimuler la productivité. Toutefois, il est également crucial de reconnaître que ces technologies peuvent avoir des impacts sociétaux négatifs (tels que l’obsolescence de certaines compétences), entraînant des pertes d’emplois ou une baisse des salaires. Il est donc important d’évaluer les avantages et les inconvénients des évolutions technologiques avant de formuler des politiques, afin que l’ensemble de la société en tire un bénéfice accru. Les statistiques sur ces évolutions offrent un cadre aux décideurs pour gérer le développement scientifique et technologique.
Cette conférence a réuni des chercheurs, des courtiers en connaissances et des décideurs politiques pour explorer l’intégration des sciences sociales, arts et sciences humaines (SSAH) dans l’élaboration de politiques fondées sur des preuves (Evidence-informed policymaking ou EIPM).
Parmi les propositions clés : la promotion d’une culture de collaboration dès le plus jeune âge, l’adoption responsable de l’IA pour la production de preuves, l’investissement dans la recherche sur la recherche, la création d’un observatoire des écosystèmes d’expertise et la normalisation des interactions entre chercheurs et décideurs politiques. Les participants ont également souligné l’importance d’une économie circulaire de la connaissance, de canaux de communication dédiés, du développement de compétences complémentaires et de la création d’espaces de confiance pour renforcer l’EIPM.