Exposition Hoffmann. Sous le charme de la beauté (06.10.2023 – 14.04.2024)

Une occasion unique de découvrir un artiste pour qui la beauté était essentielle au changement personnel et sociétal. Cette rétrospective (qui a été l’un des points forts de l’année de l’Art nouveau à Bruxelles en 2023) visait à mieux comprendre les idéaux de Hoffmann et leur évolution, influencée par diverses circonstances idéologiques et sociales, mais aussi parfois indépendante de celles-ci. L’exposition rassemblait des œuvres célèbres ainsi que des pièces rares provenant de collections privées.  

Ce projet a été réalisé en collaboration avec le Museum für Angewandte Kunst (MAK) de Vienne. Il s’appuyait sur des recherches scientifiques menées pour l’exposition JOSEF HOFFMANN : Progress Through Beauty (2020/2021), organisée par Matthias Boeckl, Rainald Franz et Christian Witt-Dörring.
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Rénovation des salles Amérique

Le parcours comprenant les salles Amérique, au nombre de neuf, a été entièrement rénové. Ces salles, consacrées aux anciennes expressions culturelles des peuples autochtones d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, conservent comme fil conducteur une approche géographique, culturelle et chronologique.  

Il s’agit d’une des collections les plus importantes en Europe, voire au monde, en raison de sa grande richesse. Les Olmèques, les Mayas, les Aztèques, les Incas et de nombreux autres peuples y sont bien représentés. Les cultures moins connues bénéficient désormais d’un éclairage renforcé, comme celles du Costa Rica, du Panama, des Caraïbes, de la Colombie, de l’Équateur, du Chili, etc. Divers thèmes ont été actualisés, tels que le jeu de balle, les rituels et sacrifices, l’écriture maya, le calendrier aztèque, les vases mochicas…  

Après deux ans d’absence, la statuette ayant servi de modèle à l’album de Tintin L’Oreille cassée est de nouveau visible. Il en va de même pour la momie qui a inspiré à Hergé le personnage de Rascar Capac dans Les 7 boules de cristal : elle est désormais présentée en relation avec les offrandes funéraires qui l’accompagnent.
Quelques objets issus d’un legs récent ont été intégrés dans la présentation. Les objets sensibles à la lumière, notamment ceux en textile et en plumes, ont été temporairement retirés ; ils seront de nouveau exposés dans une salle entièrement obscurcie plus tard.
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Ouverture des nouvelles salles des Arts décoratifs du XVIIIe siècle

Les trois salles du département des arts décoratifs européens ont également été rénovées. Cela a été fait à partir d’une sélection d’objets du XVIIIe siècle. Cette nouvelle présentation s’écarte de l’approche traditionnelle, historique et stylistique, pour illustrer divers aspects de la vie des classes supérieures dans les Pays-Bas autrichiens et la Principauté de Liège à l’époque des Lumières. La scénographie s’articule autour de sept grands thèmes : la nature, l’exotisme, l’État, la religion, la philosophie, les sciences et la technique.  

Les visiteurs peuvent admirer de nombreuses pièces majeures issues des collections du musée, ainsi que découvrir plusieurs œuvres jamais exposées jusqu’à présent. Ces pièces mettent en valeur la qualité artistique et la diversité des artistes de nos régions à travers différentes formes d’art : orfèvrerie, sculpture, céramique, verrerie et tapisserie.
Le parcours permet également de découvrir quelques acquisitions récentes, réparties dans l’exposition dont des œuvres offertes au musée par la Fondation Roi Baudouin.
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Création du service Gestion des collections et de la documentation

Ce nouveau service a été créé pour renforcer et améliorer la gestion des collections au sein des MRAH. Tous les services liés aux objets ont été regroupés dans une seule structure. Cette centralisation facilite la collaboration au sein de l’organisation et rend la conservation, la documentation et l’accès numérique aux collections plus efficaces, tant pour la recherche que pour le grand public.

Cinq services clés collaboreront plus étroitement à l’avenir autour de projets communs :

Conservation-Restauration : axée sur la préservation, la protection et la restauration des collections afin de les transmettre pour les générations futures.  
Documentation scientifique (bibliothèque et archives) : responsable de l’archivage et de la documentation des collections et des objets, avec pour objectif de créer une base de connaissances approfondie, tant pour un usage interne que pour les chercheurs externes.  
Numérisation (e-Collections) : gère le processus de numérisation et crée des jumeaux numériques des objets physiques (e-collections via des systèmes tels que Museum+ et DAM), ce qui est essentiel à la fois pour l’accessibilité et pour la conservation.  
Photographie (Image Studio) : assure la photographie et l’imagerie numérique des objets, contribuant ainsi à la documentation et à l’accessibilité numérique de la collection.  
Régisseur : gère et enregistre tous les mouvements des objets de la collection, tels que les prêts à d’autres institutions, et assure la gestion administrative ainsi que l’organisation logistique de ces déplacements.  

Les différentes équipes de cette structure comptent en 2024 un total de 32,9 équivalents temps plein.

Nouvelles publications

Diverses publications ont vu le jour :

• Dans la série PLUS. Chefs-d'œuvre des MRBAB, est paru  Pou Hakanononga. Une statue de l’île de Pâques  (auteur : Nicolas Cauwe). Disponible en néerlandais, français et anglais.
• Dans la série La collection des Musées royaux d’Art et d’Histoire, est paru  La dentelle de guerre belge 1914-1918  (auteurs : Ria Cooreman & Evelyn McMillan). Disponible en néerlandais, français et anglais.
• Dans la série Bulletin des Musées royaux d’Art et d’Histoire - Bulletin van de Koninklijke Musea voor Kunst en Geschiedenis, ont été publiés les volumes 89-90 (2018-2019) et 91-92 (2020-2021).

Nouvelles acquisitions

La Collection Van Spaendonck : un ajout exceptionnel aux collections textiles
En 2024, les MRAH ont eu l’opportunité d’acquérir pour un euro symbolique une remarquable collection textile de 100 pièces, proposée par la styliste Madame Hélène van Spaendonck, passionnée d’art textile traditionnel. La collection comprend principalement des tissus traditionnels tissés par des femmes berbères du sud de la Tunisie (1940–fin XXe siècle), ainsi que des textiles urbains tunisiens, des broderies palestiniennes, des tissages syriens en soie, des broderies ottomanes, des vêtements de fête du Pakistan et d’Afghanistan, et des dentelles européennes (1850–1900). Ces pièces illustrent des traditions textiles anciennes en voie de disparition. Cet ensemble enrichit significativement les collections textiles des MRAH, déjà renommées grâce aux donations d’Isabella Errera (894 pièces), et apporte une contribution précieuse à la section Arts du monde islamique, notamment pour les objets du XXe siècle et du Maghreb.

Un candélabre de Fernand Dubois en bronze argenté (inv. 2024.061)
Fernand Dubois (Renaix 1861 – Bruxelles 1939) présenta ce candélabre pour la première fois au salon de La Libre Esthétique à Bruxelles, en 1899. Par la suite, deux exemplaires ornaient la table de la salle à manger de Victor Horta lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs de Turin, en 1902. En 2024, le candélabre a été acquis par les Amis des Musées royaux d’Art et d’Histoire et restauré par les Ateliers Mertens, Fournisseur breveté de la Cour, dans le cadre de son mécénat.  
Le candélabre se distingue par ses lignes pures et équilibrées, en accord avec la vision de Horta. Selon Horta, ce n’était pas la fleur mais bien la tige qui l’inspirait. En effet, le motif de la tige domine ici, tandis que les fleurs ne servent que de supports pour les bougies.  
Dimensions : 56,5 x 40 x 30 cm.

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